Who are you, Brony ?


Avez-vous déjà entendu parler des Bronies ?

Non, il ne manque pas un « w » dans ce mot, et je ne vous parle en aucun cas de ces délicieux gâteaux au chocolat. Ici, je vous parle d’un étonnant groupe de fan qui en aura laissé perplexe plus d’un.
C’est en regardant une émission où des enfants devaient critiquer des vidéos que j’en ai pour la première fois eu vent.
Le mot Brony est la contraction de « brother » et de « pony ». Je ne vous laisserais pas patienter plus longtemps, l’objet de leur amour n’est autre que la fameuse série « My Little Pony : Friendship is magic ». Jusque là, me direz-vous, rien de bien incroyable. Seulement, ces fans-là ne sont pas des fillettes de 6 ans, ce qui semblerait être la cible principale de l’émission : ils ont entre 20 et 30 ans, et sont exclusivement des hommes.
Quoi de plus étonnant en effet qu’une communauté -surtout américaine, même si une communauté de French-Bronies s’est développée à présent- aussi importante se soit formée autour de ce dessin animé de Lauren Faust (la créatrice des célébrissimes Super Nanas) lancé en 1986, mettant en scène de célèbres jouets, et à la stratégie marketing indéniablement basée sur une classe féminine pré-pubère. Les Bronies organisent nombre de meeting ( Le Dutch Brony Meeting en février 2012 par exemple).
Le phénomène intéresse tant que des études sont lancées sur le net, pour essayer de mieux comprendre.

C’est dans un des nombreux sites de ces fans que j’ai trouvé une « F.A.Q (ou comment comprendre le phénomène MLP) ». L’administrateur y explique que le succès fulgurant du cartoon a débuté sur le célèbre site d’imageboard 4chan. Ces petits poneys ont assez rapidement plu et un site du même style que le précédent, cette fois appelé Ponychan a vu le jour. Pour eux, les raisons de cet engouement ne sont autre que la qualité du dessin animé, les morales et l’humour adapté à tous, les scénarios ficelés avec brio et tout un tas d’autres qualités.

Extrêmement critiqués sur la Toile, les Bronies continuent pourtant d’afficher fièrement leur amour et de prôner ses vertus, espérant attirer de nouveaux adeptes, en insistant sur la « maturité insoupçonnée » du cartoon. A bon entendeur.